Le sommeil d'un enfant de 3 ans est important!

Par Daniel Lambert, psychologue
 

Cet article vous propose plusieurs pistes pour améliorer le sommeil d'un enfant de 3 ans parce que quoi qu'on en pense dans notre société «moderne», le sommeil est une activité IMPORTANTE et pas seulement chez les enfants de 3 ans.

Bien des adultes considèrent que dormir est en quelque sorte une perte de temps... De plus en plus d'études scientifiques prouvent le contraire!  Le bon sens prouve aussi le contraire!  

Nous l'observons chez les enfants, lorsqu'ils manquent de sommeil, tout devient plus difficile, TOUT! Si nous voulons être honnêtes, tout va moins bien aussi chez l'adulte qui manque de sommeil.  Ceci dit, concentrons-nous sur les enfants!
 

Quelques conséquences du manque de sommeil d'un enfant de 3 ans...

• Davantage de chicanes et de crises.
  
• Davantage de pleurs.
  
• Davantage d'accidents où il se blesse.
  
• Davantage de règles non respectées.
• Davantage d'interventions nécessaires de votre part.

• Moins patient.
• Moins ouvert à collaborer.
  
• Moins de concentration.
  
• Moins d'énergie.
• Moins d'endurance.
• Moins souriant.

 

Conseils pour favoriser le sommeil d'un enfant de 3 ans

Premièrement, sachez que bon nombre de ces conseils peuvent aussi très bien fonctionner avec des enfants plus vieux ou plus jeunes que 3 ans. La règle de base consiste à se demander qu'elles pourraient être les raisons des difficultés de sommeil de votre enfant? Il sera ainsi plus facile de trouver par la suite des solutions adaptées.

Votre enfant dort mal parce qu'il n'est pas fatigué!

Lorsqu'un enfant dit «Je ne suis pas fatigué», c'est qu'il ne l'est vraiment pas ou qu'il vous dit qu'il aimerait continuer de faire ce qu'il fait présentement ou encore, faire quelque chose qu'il n'a pas encore fait...

Voici donc des conseils pour répondre aux besoins des enfants de trois ans afin qu'ils puissent profiter d'un meilleur sommeil.

• Votre enfant a-t-il bien bougé aujourd'hui, s'est-il bien dépensé? Si non, il se peut qu'il ne soit pas si fatigué et que son corps demande encore à bouger.

• Combien de temps avez-vous eu avec votre enfant aujourd'hui? Je sais, question pas facile, mais dans notre société dite «moderne», il arrive souvent que nous soyons tout simplement trop épuisées pour jouer avec nos enfants... Leur «Je ne suis pas fatigué» peut vouloir dire en fait «J'aimerais jouer avec toi!».

• Prévenez votre enfant quelques minutes à l'avance (5 minutes) que l'heure du coucher s'en vient.
  

 

Votre enfant dort mal parce qu'il est trop excité

Voici ce qui pourrait favoriser le sommeil d'un enfant de trois ans trop excité pour dormir.

• Évitez les jeux ou activités excitantes tout de suite avant la période de dodo. Il est plus difficile de s'endormir lorsqu'on est excité, normal. Prenez un temps pour vous déposer, relaxer avant de vous coucher. Faites attention à ce que vos enfants regardent à la télévision et ce qui se passe dans la maison avant l'heure du dodo. Il faut réduire les sources d'excitation.
• Adressez-vous à votre enfant avec le calme dont vous aimeriez qu'il fasse preuve. Votre calme l'enveloppera, votre impatience l'énervera.

• Écoutez votre enfant. Si vous sentez votre enfant stressé, tendu, prenez un temps pour lui parler avant d'aller vous coucher. Écoutez ce qu'il a à dire.

• Collez votre enfant amoureusement (s'il apprécie ce geste). Rien de plus réconfortant que de sentir la chaleur humaine d'une personne qui nous est chère. Ne forcez pas les «colleux», respectez les besoins de votre enfant. Nous voulons que ce moment soit tendre, pas forcé.

• Montrez à votre enfant à se détendre. Respirez avec lui, de grandes respirations dans le ventre. Il faut faire monter le ventre (on peut mettre la main dessus). On pense à détendre le visage, les bras, les mains, les jambes, etc. On s'imagine couché sur un nuage, confortable.

• Évitez les sucreries et les repas lourds avant le coucher. Bien sûr, les sucreries favorisent l'excitation. Un alimentation saine favorise le sommeil. Les sucreries peuvent aussi favoriser les cauchemars, les maux de ventre, etc qui font en sorte que votre enfant se réveille la nuit, peut-être plusieurs fois...

• Une berceuse peut aider. Si votre enfant réagit bien à la musique, utilisez une berceuse, toujours la même, elle fera partie de votre routine du dodo. Elle annoncera elle aussi le temps de dormir. Vous pouvez chanter une berceuse à votre enfant, tout doucement. Votre voix pourra l'apaiser, votre souffle aussi. Ceci dit, si vous aimeriez pouvoir faire jouer de belles berceuses en boucles à votre enfant, nous avons ce qu'il vous faut, c'est par ici!
  

 

Votre enfant manque de sommeil parce qu'il est malade ou a mal quelque part

Lorsque nous sommes malades ou que nous avons mal quelque part, nous avons encore PLUS besoin de réconfort qu'à la normale.

Ici, la patience et l'empathie sont de mises. Vous pouvez vous allonger près de votre enfant, écouter sa douleur calmement et vous dire que vous n'allez pas bien dormir cette nuit!
 

Votre enfant manque de sommeil parce qu'il a peur...

Les cauchemars sont fréquents à l'âge de trois ans. L'imagination est débordante aussi...

Il se peut donc que votre enfant dorme mal parce qu'il fait des cauchemars, parce qu'il a peur des monstres sous son lit, etc.

Première chose à se rappeler : Les peurs des enfants sont aussi légitimes que celles des adultes.

Imaginez votre conjoint ou conjointe se réveiller en pleine nuit suite à un cauchemars qui semblait si réel... Que feriez-vous? Vous réconforteriez votre conjoint-e et pourtant, c'est un-e adulte. Vous la prendriez dans vos bras, du moins si votre relation est encore jeune ;-)

Blagues à part, nous devrions réconforter de la même façon les enfants qui font des cauchemars. Si un adulte peut se réveiller bouleversé, imaginez un peu un enfant qui n'a pas tous les moyens d'un adulte. L'adulte SAIT qu'il ne s'agit que d'un cauchemars et pourtant, il est en sueur et peut avoir de la difficulté à retrouver le sommeil. L'enfant de trois ans lui NE SAIT PAS que ce qu'il vient de voir dans son rêve avec tant de réalisme, n'existe pas. Nous aurions raison de penser que sa peur est encore plus intense que celle d'un adulte.

Une veilleuse peut aider, laisser la porte de sa chambre ouverte, etc. Écoutez les besoins de l'enfant, il vous dira souvent ce qui l'aiderait à mieux dormir.
 

D'autres trucs en rafales!

• Offrez un choix à votre enfant : Préfères-tu que je te chante une chanson pour t'endormir ou que je te raconte une histoire? (pendant qu'il réfléchit à son choix, il peut oublier de s'opposer au fait d'aller se coucher).
  

• Offrez un petit massage à votre enfant pour le détendre.

• Développez une ROUTINE du dodo. Même heure, mes gestes, un genre de rituel. La routine rassure, sécurise, ce qui favorise le sommeil.

• Regardez votre enfant avec amour. L'amour rassure. Quel beau cadeau que de s'endormir avec comme dernier souvenir, l'amour de sa mère ou de son père.

• Faites semblant de dormir! Ainsi, votre enfant aura moins de stimulations et pourra s'endormir plus rapidement.

• Faites une activité calme avec votre enfant avant le dodo. Ainsi, vous donnez de l'attention positive à votre enfant qui sera plus enclin à vous écouter par la suite.

Voilà, ici Daniel Lambert, psychologue
qui vous souhaite à tous plein de belles nuits de sommeil!